7.

Je me souviens du futur, je me souviens du drame entier de

la boue, du désordre, de la boîte de nourriture sur le pas de

ma porte.

 

Je me souviens des arbres d'une autre vie, du manuscrit plein

de ratures, des pleurs de la sirène quand la bombe a éclaté.

 

Je me souviens du désordre, du chat témoin qui jouait malgré

la guerre, je me souviens d'une amie et de son désespoir

égaré, du fantôme patient de ce désespoir, je me souviens de

son sourire.

 

Ce poème parle de guerres inattendues.

 

  1. Connaissez-vous le vers : « La terre est bleue comme une orange » de Paul Eluard ? Est-ce qu’on pourrait le comparer au premier vers du poème d’Élise Turcotte ?
  2. Parlons de la temporalité du poème, est-ce que le présent, le futur et le passé se côtoient ? Pouvez-vous trouver des exemples qui permettraient d’affirmer cela ?
  3. Quels sont les sujets abordés dans ce poème ?
  4. Quelle est la formulation qui revient au début de chaque strophe ?
  5. Ce poème, en apparence court, peut être très dense au moment de la récitation. Est-ce que vous seriez capables de travailler chaque strophe de manière individuelle afin de bien saisir le sens des mots ? Il faut s’assurer de prendre le temps de transmettre la force d’évocation des souvenirs tristes abordés par la poète Élise Turcotte. 
Section « Pour aller plus loin » rédigée par
Référence bibliographique

Élise Turcotte, «7.», À mon retour, Éditions du Noroît, 2022, p. 31.

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